Parc national des Calanques
Le Parc national des Calanques, qu’est-ce que c’est ?
Carte d’identité et chiffres clefs
• Naissance du Parc national : 18 avril 2012 (signature du décret)
• Situation : Bouches-du-Rhône (13)
• Cœur terrestre : 8 500 hectares, 3 communes (Marseille, Cassis et La Ciotat)
• Cœur marin : 43 500 hectares
• Aire d’adhésion : 2 630 hectares, 3 communes (Marseille, Cassis et La Penne- sur-Huveaune)
• Aire maritime adjacente : 97 700 hectares
• 80 kilomètres de littoral
• Point culminant : mont Carpiagne, 646 mètres
• Point le plus profond : canyon de Cassidaigne, -2191 mètres
Biodiversité :
- Environ 1 000 espèces végétales
- 210 espèces végétales patrimoniales
- 140 espèces terrestres animales et végétales protégées
- 60 espèces marines patrimoniales
- 48 espèces végétales protégées
• Fréquentation globale : Entre 2 et 3 millions de visiteurs par an à terre et en mer
Les différents espaces du Parc national
• Le cœur du Parc est la partie la plus protégée. Il bénéficie d’une protection renforcée via une réglementation spécifique. En plus du cœur terrestre, le Parc national des Calanques a la particularité de posséder un cœur marin couvrant 90% du cœur total, comme les parcs nationaux de Port-Cros et de la Guadeloupe.
• L’aire d’adhésion à terre constitue le territoire en solidarité écologique avec le cœur, sur lequel les communes s’engagent volontairement pour favoriser son développement durable, avec l’appui du Parc national. Dans le Parc national des Calanques, les communes de Marseille, Cassis et La Penne-sur-Huveaune ont fait le choix d’adhérer à ce périmètre. Elles constituent ainsi le périmètre de l’aire d’adhésion du Parc national, qui a été entériné par l’arrêté préfectoral du 19 septembre 2012.
• En mer, l’aire maritime adjacente exprime également des orientations de développement durable, à la différence près que les communes n’ont pas à y adhérer.
Préserver, accueillir et transmettre
Monument naturel exceptionnel entre Marseille, Cassis et La Ciotat, les Calanques sont protégées et gérées par l’établissement public du Parc national des Calanques.
En collaboration avec les acteurs du territoire, l’établissement anime et met en œuvre la charte du Parc national, projet de territoire partagé dont les principaux objectifs sont de :
• protéger les patrimoines naturel, paysager et culturel
• préserver le caractère des lieux, notamment leur tranquillité, au bénéfice de la faune mais aussi des habitants, des usagers et des visiteurs
• contribuer à la connaissance, pour répondre aux grands enjeux méditerranéens (terrestres et marins dans un contexte périurbain)
• accueillir les publics et transmettre la connaissance sur les richesses et les fragilités des patrimoines terrestres et marins
• contrôler les activités et faire respecter la réglementation
• concourir au développement durable et au rayonnement du territoire
L’atteinte de ces objectifs repose avant tout sur des mesures de gestion, comme l’aménagement, l’entretien des milieux, une réglementation spéciale qui encadre les usages, ou encore la sensibilisation des visiteurs.
Classer pour protéger
Face aux menaces qui pèsent sur leurs paysages splendides, les Calanques ont fait l’objet dès le début du XXe siècle de mouvements de défense spontanés de la part d’habitants et d’usagers. Ce combat a notamment permis une avancée décisive avec le classement du massif entre Marseille et Cassis en 1975, au titre de la loi de 1930 protégeant les paysages.
Mais face aux multiples pressions liées à la proximité de la deuxième ville de France (pression urbaine, pollutions, surfréquentation, prélèvements excessifs, incendies de forêt…), les acteurs locaux partagent le constat de l’insuffisance des outils de protection existants et décident en 1999 de créer le Groupement d’intérêt public des Calanques, structure de concertation, de sensibilisation et d’étude réunissant des représentants de l’Etat et ses établissements publics, des collectivités locales et de la société civile (associations de protection de l’environnement, d’usagers, de propriétaires, d’habitants et de professionnels).
C’est au terme de plus de 12 ans d’une concertation intense et souvent difficile que le GIP des Calanques aura accompli l’objectif que s’étaient fixés ses membres et qu’attendaient des milliers d’habitants et d’usagers : doter les Calanques d’un outil de protection et de gestion à la hauteur de leur valeur et de leurs enjeux.
Une histoire des territoires
Des espaces agricoles et communaux
Jusqu’à la fin de XIXe siècle, le territoire de ce qui constitue aujourd’hui le Parc national des Calanques était, pour sa partie marseillaise, morcelé en grandes propriétés privées agricoles, forestières et pastorales organisées autour de bastides (Pastré, Luminy…) et autres fermes (Logisson, Gardiole, Carpiagne…).
Les attaques de phylloxéra de la vigne au début du XXe siècle, l’industrialisation de Marseille, les deux guerres mondiales et le classement du site ont incité progressivement les propriétaires privés à vendre leurs terrains à l’État soit auprès du Ministère de l’Agriculture (1897, 1970), du Ministère de la Défense (1895) ou du Ministère de la Culture, à la Ville de Marseille (1960, 2016), au Département des Bouches-du-Rhône (1961-1987) ainsi qu’au Conservatoire du Littoral (de 1978 à nos jours).
A contrario, les espaces naturels des communes de Cassis, La Ciotat et La Penne sur Huveaune sont restés majoritairement communaux depuis la Révolution ou parfois depuis des périodes plus anciennes.
Propriétaires et gestionnaires
Cette histoire foncière singulière se traduit aujourd’hui par une mosaïque de propriétés, qui sont publiques pour 90% du territoire. Cette configuration constitue un atout pour la protection des patrimoines. La gestion de ces diverses propriétés publiques est assurée par les services suivants :
• le service Espaces naturels départementaux du Département des Bouches-du-Rhône pour les domaines départementaux,
• l’établissement public du Parc national des Calanques, en co-gestion avec les communes de Marseille, Cassis et La Ciotat, pour les propriétés du Conservatoire du littoral
• le service Espaces naturels et risques de la Ville de Marseille pour ses terrains
• l’Office national des forêts pour les terrains de l’État (Ministère de l’Agriculture)
• la Direction départementale des territoires et de la mer pour le domaine public maritime avec délégation de gestion à la Métropole Aix-Marseille-Provence pour les petits ports
• le Centre des monuments nationaux pour l’île d’If (Ministère de la Culture)
• la Direction interrégionale de la mer Méditerranée pour l’île de Planier
L’Office national des forêts assure par ailleurs l’application du statut juridique du régime forestier pour les terrains qui en bénéficient, propriétés des communes de Marseille, Cassis, La Ciotat et La Penne sur Huveaune ainsi que du Département et du Conservatoire du littoral. L’établissement contribue également à la gestion durable des espaces forestiers appartenant au Ministère de la Défense (Carpiagne) par convention spécifique.
En outre, le Département des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille-Provence, les Villes de Marseille, Cassis et La Ciotat assurent la gestion et la police des voies ouvertes à la circulation publique en cœur de Parc.
Le Parc national : garant de la cohérence des actions
L’établissement du Parc national ne possède aucune propriété sur le territoire. Son action réside dans la coordination de l’ensemble des acteurs et de leurs actions, sans pour autant se substituer à ces derniers.
Afin d’assurer une cohérence des actions ainsi que pour mener en commun les réflexions sur les grandes stratégies de gestion du territoire, l’établissement du Parc national anime régulièrement le Groupe de travail des propriétaires publics du Parc (GT3P) qui œuvre dans l’intérêt général de la protection et de la valorisation du territoire classé « cœur de Parc national ».
Prestations PICTO Méditerranée : Tirages et expositions photographiques. Fine art et vinyles sur Dibond. Impression UV directe sur PVC et Dibond. Lamination anti UV. Autres demandes ponctuelles pour fabriquer des jeux et des supports à caractère pédagogiques.