Longue route au premier festival du dessin d’Arles
« C’est un événement : un nouveau grand festival nait à Arles. Le Festival du Dessin déploiera 40 expositions à travers plus de 10 lieux du centre-ville du 22 avril au 14 mai. L’entrée en sera gratuite pour les Arlésiens. »
« Un festival ouvert, s’adressant à tout le monde, dans un esprit de curiosité, de partage et de fête » : les grands traits du Festival du Dessin sont fixés. Imaginé par l’éditrice Vera Michalski, présidente du groupe éditorial Libella, et Frédéric Pajak, dessinateur, écrivain et directeur des éditions Les Cahiers dessinés, ce nouveau rendez-vous proposera plus de mille œuvres et une quarantaine d’artistes, la plupart consacrés, d’autres oubliés, d’autres encore méconnus. Se confronteront ainsi, au fil des expositions organisées dans les grands sites patrimoniaux du centre-ville (l’Archevêché, l’espace Van-Gogh, la chapelle des Trinitaires…) mais aussi au musée Réattu, au Museon Arlaten, à la fondation Van Gogh-Arles, à LUMA-Arles , le dessin d’art, le dessin d’humour, le dessin de presse, le dessin d’art brut et les dessins parallèles, à savoir ceux d’écrivains, de cinéastes ou encore de grandes figures de la mode.
Hommage à Sempé. Cette première édition rend un hommage particulier à Jean-Jacques Sempé, décédé le 11 août 2022. Une exposition de plus de 200 de ses dessins, pour la plupart méconnus du grand public, est présentée dans la chapelle du Museon Arlaten. Et à l’espace Van-Gogh, quarante dessins du Petit Nicolas sont réunis dans une reconstitution d’une salle de classe des années 60. Le dimanche 23 avril, à 14h30, le film sur Sempé Rêver pour dessiner de Françoise Gallo sera projeté au théâtre d’Arles et suivi de la table ronde « Jean-Jacques Sempé, itinéraire d’un dessinateur d’humour » avec Martine Gossieaux et Antoine de Caunes (entrée gratuite). Et le 29 avril, à 14h, sera projeté au cinéma Actes Sud, le film Le petit Nicolas, qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? Qui sera suivi d’une rencontre avec Anne Goscinny.
Antoine de Caunes, président d’honneur et une pléïade d’artistes. Cette première édition est placée sous la présidence d’Antoine de Caunes. L’homme de télévision est un amateur éclairé de dessin et fut un ami très proche de Sempé. Mais ce festival permettra aussi de voir des oeuvres d’Alechinsky, de Victor-Hugo, de Roland Topor, de Vuillemin, d’Hervé Di Rosa … La grande force du festival c’est de faire se côtoyer des artistes renommés avec d’autres, moins connus, mais dont l’oeuvre mérite la reconnaissance. Pour n’en citer qu’un, Bascoulard, un autodidacte, un brin excentrique qui a dessiné pendant 40 ans les rues de Bourges avec une minutie et une virtuosité exceptionnelles.
Concerts, rencontres, projections… Étendu sur trois semaines et quatre week-ends, le Festival du Dessin organise, en accompagnement des expositions, des débats, des rencontres et des signatures avec les dessinateurs d’aujourd’hui, des projections de films, des concerts. Parmi eux, le 3 mai à 21 heures, un concert dessiné au théâtre antique, avec l’Orchestre national de Cannes et les artistes Anna Sommer et Joël Person qui réaliseront une performance de dessins projetés en direct sur écran géant. Et le 12 mai, à 21h, toujours au théâtre antique, un concert de Stephan Eicher. Sans oublier, des projections de dessins en musique, avec le Philharmonique de la Roquette, le 5 mai à 21h place Paul-Doumer et le 13 mai à 21h place Wilson.
Renseignements et réservations. https://festivaldudessin.fr/fr/
Extrait du dossier de presse du festival :
Arles ne cesse d’écrire son histoire culturelle et artistique
« Arles ne cesse d’écrire son histoire culturelle et artistique De tout temps, notre ville a entretenu une relation intime avec l’architecture, l’art, la peinture, le dessin… Il règne ici quelque chose de particulier, de spécial, qui attire et inspire. Oui, Arles est une ville d’images… D’images fixes, grâce à la photographie, d’images animées, grâce à l’industrie culturelle et créative qui s’y développe, et désormais d’images dessinées, grâce à ce nouveau Festival. Le dessin, cet art dont Giacometti rappelait qu’« il est la base de tout », qui apparaît chez nos enfants dès le plus jeune âge, souvent bien avant la parole, ne les quitte plus tout au long de leur vie. Picasso disait d’ailleurs : « Quand j’étais enfant, je dessinais comme Raphaël, mais il m’a fallu toute une vie pour apprendre à dessiner comme un enfant. » Cet art, enfin, qui a toujours accompagné les premiers pas des grands artistes, à l’instar de Claude Monet, repéré à l’âge de quinze ans pour ses caricatures. Je me félicite que ce nouvel événement vienne enrichir l’offre culturelle arlésienne et remercie Vera Michalski, présidente du groupe éditorial Libella, et Frédéric Pajak, directeur de la maison d’édition Les Cahiers dessinés, d’avoir choisi notre ville pour y créer ce premier Festival du Dessin. Grâce à eux et toutes leurs équipes, nous poursuivons notre ambition de faire vivre Arles tout au long de l’année, avec des événements de qualité. Ce festival ambitieux rassemblera plus d’une quarantaine d’artistes et plus de 1.000 œuvres. En effet, en plus des quelques 200 dessins de Sempé, souvent méconnus du grand public, qui vont trouver place à la chapelle du Museon Arlaten, ce sont également de magnifiques dessins originaux de Victor Hugo ou de Pierre Alechinsky que nous serons invités à découvrir dans des lieux tout aussi majestueux. Je me réjouis donc de l’accueil de ce nouveau festival qui, comme les autres, est rendu possible par le soutien de la municipalité et des services que je remercie chaleureusement.
« Le langage du dessin offre des possibilités infinies, ce qui est rare », nous dit Frédéric Pajak. Alors accueillons avec bonheur et enthousiasme cet événement et ses innombrables possibles ! »
Patrick de Carolis
Maire d’Arles, Président de l’Agglomération
Arles Crau Camargue Montagnette
Prestations PICTO Méditerranée : Pour la reconstitution de la salle de classe à l’Espace Van-Gogh, fabrication de trois silhouettes en grandeur nature pour représenter le Petit Nicolas, la Maîtresse et Monsieur Dubon dit le Bouillon.
Impression sur Stadur mousse, découpe numérique. Chevalet amovible pour le transport.
Lire également l’article de Francis Marmande paru au journal Le Monde le jour du décès de Jean-Jacques Sempé le 11 août 2022.